miércoles, 24 de junio de 2009

Desde Honda hasta la ciénaga Zapatosa, pasando por Barrancabermeja


Por diversas razones resulta cada vez más duro escribir:
emociones y cansancio...
Pero estas ultimas dos semanas de rodaje han sido toda una aventura,
bastante movidas y agitadas,
sobretodo llenas de encuentros fabulosos.
Pasamos de nuevo por Honda a visitar a la familia Robles,
unos hermanos pescadores que me contaron todos sus encuentros con el Mohán
en las horas de la siesta o de la espera,
mientras dejabamos la red trabajar en el rio para una pesca poco generosa...

Aprovechamos para visitar a Nora y su familia
y tomarnos la foto que nos habia quedado faltando la vez pasada.
Ellos viven a orillas del río en Honda
y hacen de la paciencia un arte cuando el río sube y les inunda todo...

Sólo mujeres,
los lazos familiares son dificiles
pero el afecto es enorme...

Après on est passé a Barrancabermeja
pour travailler cette fois-ci avec une autre association
qui fait un travail enorme et périlleux:
Asorvim: Association de victimes de crimes d'Etat dans le Magdalena Medio...
Un collectif qui fait face à l'impunité de l'Etat,
et pointe du doigt les crimes comis par les paramilitaires et l'armée
pendant les deux dernières decennies...
Chaque femme m'a raconté la faÇon comme son enfant, son mari, son frére
ont été assassinés, disparus.

Des recits poignants
qui mettent en rage...

À chaque maison on a été acceuillis avec beaucoup d'affection,
elles ètaient contentes de savoir que leur cas
interessaient les camèras.

Ici on est avec Lilia, Alix, Isabel et Paola...
En train de profiter un petit moment de bonheur de la vie...



Agripina, une femme qui a perdu son mari,
m'a demandé
si je croyais que tout Ça était juste,
si elle pouvait se sentir en paix un jour...
Je ne savais pas quoi lui dire.
Dans le coin du quartier
un exparamilitaire, plutot jeune,
était payé par le gouvernement
pour avoir laisser les armes.
Maintenant il etait juste là,
pour surveiller qui rentrait, qui sortait...

Ici elle jouait avec le casque de Vincent.



Despues de Barranca
llegamos a El Banco Magdalena
y fuimos con Rafael y Alvaro, dos pescadores,
a la cienaga de Zapatoza...
Qué hermoso lugar...



On a mangé du poisson,
on est dormi sur le bateau à la belle étoile,
Alvaro a fait même un feu dans le bateau meme,
sans toucher le bois
en employant des plantes qui flottent sur l'eau
et qui empêchent de bruler...

La pêche a été aussi maigre
mais pour nous
ce sont eux qui on plus pêché
dans tout le film.

Dans le filet
cette jolie tortue...



La nuit on l'a mangé avec du riz...
Pas mal la viande de tortue,
mais je prefere ne plus la regarder avant de la mettre dans la cacerole...

Ahora nos queda una semana...
Vamos para Mompos, Zambrano y llegamos a Barranquilla
para ver ganar al Junior.

Un abrazo para mis padres y Cati.
Un beso para Lila y Manon.

viernes, 12 de junio de 2009

Desde Neiva hacia Cartago de nuevo


Después de Villavieja
estuvimos en Neiva
con "Jácaro"
un escultor que le jaló durante mucho tiempo a la pesca
y que se conoce bien el río.
Estaba muy ocupado preparando las carrozas para el "San Pedro"
pero nos sacó un tiempo y fuimos juntos por el río...
Él nos contó muchas cosas
sobretodo el "don" que tiene para rescatar los cuerpos,
incluso de ahogados en los que él descubrió rostros amigos...
Despues lo dejamos con las fiestas
para irnos hasta Cartago
que no queda para nada al lado del río magdalena,
pero el río Cauca es su hermano menor.
Alors pour aller à Cartago
il faut traverser la cordillère centrale
et passer à côté des neiges éternelles
comme "el nevado del Ruiz",
que voici...


La montée en voiture est rude
on doit passer "el alto de la línea"
souvent couvert de brouillard
et derrière une longue file de camions...
Une remonté lente et à être concentré...
Mais on a eu de la chance:
il a fait beau et sourtout
c'était le jour dupassage du tour de Colombie.
Les cyclistes allaient faire le même parcours
quelques heures après
et la police empêchait aux camions de monter
pendant qu'on filait vers le sommet...

Este es el premio de montaña hacia la línea que nos ganamos meritoriamente...
Entendimos porque estabamos cubiertos de puntitos rojos desde hace tres meses:
los mosquitos predicen el futuro...
Bueno
solo falto algo de público para apoyarnos en el esfuerzo
pero la subida a la línea la hicimos en tiempo record
porque no había ni un solo camión...
El retorno es otra historia.
Y aqui estamos con María Isabel y su marido Luis Eduardo,
acompañados de Yorlady
la artista pereirana con la que trabaja Gabriel...
Pasamos un día extraordinario
rodando
y charlando,
con tiempo y tranquilidad
y mucho afecto.



María Isabel garde une maison de campagne
à côté du Cauca
où elle a vu des centaines des corps passer...
Elle les a décrit un à un
et travaille sur un texte qui s'appelle
"funerales en el cauca"
que j'aimerais beaucoup faire lire...
En tout cas,
elle l'a déjà fait pour le film...

Tiempo de baño

Hasta ahora no nos habíamos bañado en el río,
los sitios que habíamos visto no se prestaban demasiado.
Pero con Gilbert,
un joven del resguardo del desierto de la tatacoa,
dimos el pasito.
Nos llevó a un sitio medio pando de unos metros
del que no se podía salir porque la corriente era fuerte
y el resto del río profundo
y nos divertimos a contradecir al río...
Nadie ganó,
la corriente era efectivamente fuerte
y nos quedó imposible mantenernos en el mismo lugar.



Gilbert est un jeune indien
du "resguardo" de la Tatacoa.
"Resguardo" est une extention de terre qui appartient à une collectivité d'indiens.
Il nous a fait découvrir les tombes et les ruines des habitations de ses ancêtres...
Il avait sur lui trois beaux bracelets verts et dorés
qu'il avait fait petit à petit avec toutes ses découvertes de pierres précieuses des indiens dans la région.
Aprés l'avoir filmé ils nous a invité à nous baigner dans le Magdalena,
et on l'a fait pour la première fois...
Le courrant était trop fort,
impossible de se tenir debout dans le même endroit...
Voici donc le jeu que personne n'a gagné...

Puis,
il y a eu un petit moment pour la détente...
Et j'ai commencé à filer de conseils au futur champion du billard à
"tres bandas".
Dans tous les villages qu'on a visité on lui a mis les mêmes surnoms:
"le géometre", "le mathématicien" ou tout simplement "la terreur"...

lunes, 8 de junio de 2009

El Mohán...

Pues tranquilo Nicolás que no me esperaba a los saltos de Niagara pero con tantas brujerías quizás me esperaba encontrar a mi meiguita pero hasta ahora nada...

Donc le mohán...comment dire...

En fait c'est très dificile car depuis quelques temps il se montre très timide et de moins en moins de gens arrivent à le voir. Il semblerait qu'il habite dans les profondeurs du Rio Magdalena et qu'il vienne de temps en temps jouer des tours aux pêcheurs et aux jolies filles venant se baigner.
...
Et soudain, au bord de la route il nous ait apparu...



tout ce voyage pour finalement le rencontrer ici sur la place de l'Espinal, alors que nous étions passés devant déjà tant de fois... dois-je te remercier Nico de cette bonne excuse du film pour nous faire passer par tous les sites les plus magiques et magnifiques du pays ?
Entonces tantos kilometros para encontrarle en una plazita mientras estabamos bebiendo una avena... pues gracias Nicolás porque el pretexto era perfecto ya solo nos toca llegar al mar caribe para descansar de esa caza a las brujerías...


et pour ma sorcière bien aimée... je garde espoir

jueves, 4 de junio de 2009

En Acevedo

Vincent n'a pas encore osé sa description du Mohán,
à un mois de la fin du tournage
je commence à m'inquieter,
peut-être que j'aurais dû prendre le temps pour lui expliquer,
peut-être qu'il attend toujours de voir les chutes du Niagara
quelque part dans notre trajet...
Qui sait ?

Sinon nous avons atterri à Acevedo
un village qui vit du Café à quelques heures au nord-est de San Agustín
pour voir Rosa,
une paysanne Andaqui
qui a vecu beaucoup d'histoires
dont une rencontre avec El duende et le Mohán...
Notre accord il y a deux ans
avait été
de faire une bonne soupe de poulet
avec une poule que j'allais ramener...
Je lui ai dit: "la voici !
je veux te filmer en train de la déplumer,
elle m'a repondu je veux bien
mais toi aussi tu dois la déplumer...
Donc me voici en train de faire ça pour la première fois de ma vie...



Rosa me acuerda mucho de doña Carmen,
la misma manera de contar las historias,
el mismo humor
y uno se siente tan bien a su lado...
Creo que la mujer campesina tiene eso que el hombre esconde,
es generosa cuando entrega su confianza
y lo trata a uno como su igual,
no esconde una segunda intencion
ni intenta "tumbarlo" porque es un turista de plata
o un bogotano de otro mundo...
Es tan pero tan agradable sentirse iguales
en este pais en el que
la divina providencia
la camandula
y los meros machos
que controlan el pais como si fuesen fincas de hace dos siglos
nos dividen y aislan
con tanta facilidad...
Con doña Rosa pelar la gallina
como ella me enseña
es todo un placer
y aunque dudo
que sea capaz de repetir sus gestos
para hacer un sancocho tan bueno como el de ella
me agrado mucho que me explicara como hacerlo de A a Z...

Nous ne sommes resté que deux jours,
mais c'etait suffisant pour fêter
autour d'une bonne tarte
qu'on a partagé sans aucune symetrie,
tout pour nous
rien pour elle,
Rosa tient à nous gater en nous faisant manger tout ce qu'elle peut...
C'était une belle façon de passer l'après-midi...
la caméra est resté dans son sac...



Toto voulait un peu de ses fleurs
et Rosa est allée lui chercher
le plus grand bouquet que j'ai jamais vu...



Y a proposito de Toto
hoy lo dejamos en el terminal del Huila,
esperando la flota
con sus botas en la mochila
y todo el espacio
para ese ramillete tan grande como él...
Me lo imagino llegando a Bogotá y montándose en el Transmilenio repleto,
"permiso", "permiso"...



Et voici cette pierre que Rosa a nettoyée et soulignée pour nous,
une pierre à côté du fleuve
qui garde un message indien
dons nous avons quelques idées...

Qué piensan ustedes que significa ?

Últimos días en San Agustín



La fin de notre voyage à San Agustín
a été mouvementé...
à peine nous sommes descendus des cheveaux
qu'il a fallut courrir,
garder les bottes,
et partir avec José Obando,
un vieux paysan qui a fait de tout,
donc pêcheur à ses heures,
et qui a entendu la musique que le Mohán
jouait derrière les chutes d'eau...
Nous en avons trouvé une avec lui...

Y no tuvimos el tiempo
ni de bañarnos esta vez.
José Obando se sentó sobre una piedra
a contemplar la caida
y a rememorar las veces
en que frente a una
tres veces más alta
veía a una personita pequeña
tocar la guitarra o la flauta
toda la tarde...
Él rememoró para nosotros esos tiempos de antes
cuando era joven
y no dejaba perder una sola bestia en la montaña,
cuando salía de caza y volvía con presa,
cuando la pobreza no era tan dura
y siempre conseguía qué comer...



Et puis je crois
que maintentant c'est bien
d'expliquer qui est le mohán,
pour ceux qui ne savent pas
et qui malgré cela
suivent nos histoires...
Mais je crois que le plus indiqué pour le faire
est Vincent
(comme ça je m'assure qu'après tous ce temps
il a ccommencé à saisir qu'est-ce qu'on fait ici).

Y ahora
otro descubrimiento
en la serie
novedades desde San Agustín
una estatua milenaria,
más bien tres,
que representan algo que nos escapa...
Tal vez ustedes sepan qué...

Mais je commence à croire que Toto avec ce dessin
a voulu nous dire quelque chose
par rapport à notre système de tournage,
c'est vrai qu'on ne fait pas un video-clip
et qu'on tourne des longs plans,
mais de là à ne pas bouger...
Il faut voir Vincent comment il fait pour tenir la perche au même endroit
après une demi-heure du plan...



Y estamos festejando los diez mil kilometros del carrito
un prestamo de mis padre
para que el hijo no se quedara con los crespos hechos
y pudiera hacer la pelicula con la que sueña desde hace tres años
asi no haya podido coseguir los millones que cuesta alquilar una camioneta...
Gracias a mi madrecita
por dejarme rodar los 7000 kilometros
con este carrito
por las rutas de Colombia...
Un beso para ella...
Ip ip urraaaa....
(y no es demagogia)